Argentine.
Traitement cruel et inhumain dans les prisons. Après
les nombreux rapports de l’ONU, du Procureur pénitentiaire de la
Nation, des plaintes de Prisonniers Politiques, de cas graves de
nourriture périmées servies dans de nombreuses prisons (Mendoza,
Ezeiza, Marcos Paz...), l’urgence pénitentiaire a été déclarée
par le gouvernement argentin, selon la Résolution n°184/19 du Ministère de Justice 25 mars 2019, pour
3 ans.
Le
ministère de la Justice ne se présente jamais
comme
le responsable de la situation critique que vivent les personnes en
prison, préférant transférer
ses responsabilité
découlant des obligations positives du droit, à
des
situations circonstancielles ou
des motifs conjoncturels, tentant
d’échapper ainsi à la
responsabilité de l’État et au respect des principes prévus par
les
Conventions internationales.
Le
ministère de la Justice, dans la résolution de référence, décrit
les
projets que le gouvernement a la volonté de mettre en place, les
grands principes humanistes dans la politique pénitentiaire, la
situation dans les prisons, alors que ce ministère est
le
responsable politique du service pénitentiaire fédéral.
L’État
argentin reconnaît d’ailleurs sans
la
moindre préoccupation
que,
malgré les efforts déployés, le déficit de places en prison
persiste et, comme le précise le Service Pénitentiaire Fédéral,
cette situation peut affecter les conditions de santé et ajouter des
facteurs de violence carcérale.
La
Chambre Nationale d’Appel
Criminelle
et Correctionnelle, salle
6, a
rappelé dans son arrêt du 08 mars 2019, suite à un Habeas Corpus
présenté par des détenus, que :
"...les conditions inhumaines dans lesquelles les détenus sont hébergés en raison de la structure inadéquate...".
" Il n'est pas possible d'aller dans les prisons et de continuer à observer son état. Sauf quelques exceptions, le plus sincère serait d'affirmer aujourd'hui, après avoir relevé tant de carences, qu'elles ne conviennent pas à la condition humaine".
"...moins d'un mètre par détenu et plus de cent personnes pour partager deux salles de bain. Face à cela, force est de constater que la nourriture et les soins médicaux dispensés sur place sont insuffisants...".
"...les constances incorporées au dossier et, en particulier, ce qui à été discuté lors des audiences, révèlent la très mauvaise situation pénitentiaire et l'état d'urgence dans lequel se trouve le système, produit de l'augmentation continue du nombre de détenus incarcérés avec pour conséquences la surpopulations et le surpeuplement".
En
attendant les recommandations de la Commission d’Urgence en matière
pénitentiaire, (art.2
de la Res. 184/19), les
personnes privées de liberté, dont parmi eux plusieurs âges de
plus de 70 ans, malades, continuent à être victime de violation de
leurs droits de l’Homme publiquement par
l’État argentin.
Malgré
cette situation préoccupante pour
les hommes et les femmes privés de liberté et
d’accès à la justice, et parmi eux des prisonniers politiques, il
y a un silence préoccupant des gouvernements et des défenseurs des
droits de l’Homme sur la situation des prisons et de la justice en
Argentine.
Casppa
France, 30 mars 2019
Çe vraie! Qua faire???!
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