samedi 21 décembre 2019


Traitement inhumain et dégradant pour Mario Sandoval dès son arrivée sur le sol argentin


Comme nous l’avons souvent dénoncé dans les pages de CASPA et comme il fallait s’y attendre, Mario Sandoval a été traité de manière inhumaine et dégradante dès son arrivée sur le territoire argentin. La campagne de presse négative acharnée dont il est l’objet en Argentine accentue la pression qui pèse sur lui et  fait peser un doute immense sur le traitement judiciaire qui sera le sien, comme il le redoutait.

Dès son entrée dans l’avion qui l’amenait à Buenos Aires, Mario Sandoval a été menotté par les deux policiers d’Interpol qui l’escortaient, et ce durant tout le long vol de 14h, l’empêchant ainsi de se rendre aux toilettes ou de pouvoir marcher. 

A son arrivée à l’aéroport d’Ezeiza, rien ne lui a été épargné malgré la fatigue due au vol et à ses conditions d’extradition ; il a été longuement exposé à la presse nombreuse qui était présente, sous escorte des forces spéciales argentines. Aucun autre accusé n’a été ainsi montré à la vindicte populaire, et s’est vu bafouer ainsi sa présomption d’innocence.

Puis, et alors qu’il est sous traitement médical et devait être hospitalisé, il a du se déshabiller à son arrivée au tribunal dans une salle où se trouvait plus de 30 personnes, pour y subir « une visite médicale » humiliante et non respectueuse de sa personne. Malgré la maladie psychiatrique dont il souffre et qui a été attestée par un psychologue français réputé, il a été décidé qu'il était apte à  déclarer par le médecin légiste qui l’a vu dans des conditions expéditrices.

 Puis il a été ensuite transféré  pour passer la nuit à l’unité 28, bien connue pour son état de délabrement,  ses conditions sanitaires déplorables et sa surpopulation, malgré la déclaration de l’état d’urgence des prisons décrétée par la gouvernement Macri au printemps dernier. Il a passé la nuit dans des conditions inhumaines, au milieu des flaques d’urines et autres détritus, et s’est fait administrer une autre médication que la sienne, dans des quantités inappropriées, l’empêchant de se déplacer seul et de parler correctement, perdant tous ses repères. Durant ce laps de temps, il s’est fait voler plusieurs de ses affaires, pourtant peu nombreuses, dont sa paire de chaussures.

 Malgré son état et les récriminations légitimes de son avocate, il a été auditionné le lendemain matin par l’assistante du juge, dans les mêmes vêtements qu’il portait depuis 3 jours, sans pouvoir se laver ou se changer. Dans de telles conditions, il n’a pas souhaité s’exprimer. 

Nous apprenons ce jour qu’en dépit de ces conditions, et en moins 48 heures, la justice vient de lui notifier qu’il était en prison provisoire, sans lui avoir même indiqué l’acte d’accusation,  et qu’une saisie de 1,5 million de pesos serait faite à son encontre. C’est un jour bien sombre pour la vérité et la justice.

Comme nous le craignions,  compte tenu de ses nombreux écrits contre la justice argentine, Mario Sandoval est la cible d’un traitement particulièrement revanchard et arbitraire. Est-ce cela la justice équitable vantée par l’Argentine pour arracher son extradition ?

Celui qui a un droit mais qui ne peut le faire valoir n’a aucun droit. Honte à ceux qui se prêtent à cette supercherie judiciaire.  

Casppa France continuera de dénoncer et de défendre sans relâche les droits des prisonniers politiques en Argentine.

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